HISTOIRE DE L'ESPÈCE
En 1958 dans le Kentucky (États-Unis) un éleveur a délibérément accouplé un Américain à poil court noir avec un Burmèse noir dans l'espoir de créer un chat domestique qui ressemblerait à une panthère. Ce croisement eut pour effet de donner naissance à une portée de chatons ressemblant au léopard noir d'Inde. Le nom Bombay, du nom de la ville indienne de Bombay, honore le pays d'origine de leur cousin sauvage.
En dépit de sa beauté, la race Bombay a mis du temps à se faire acceptée sur la scène internationale. Son pelage est toujours épais, brillant et complètement noir. Les autres couleurs ne sont pas acceptées. Ses yeux brillent avec une couleur dorée ou cuivrée.
STANDARD DE L'ESPÈCE
C'est un chat équilibré, musclé avec un pelage noir de jais.
La tête est large, ronde avec un museau court et fuselé, les yeux sont ronds, écartés, d'une couleur allant de cuivre à doré, les oreilles sont de taille moyenne, larges, légèrement arrondies et écartées.
Le corps est de taille moyenne, musclé, puissant et compact.
Le pelage est fin, court, satiné et près du corps.
La queue est de taille moyenne et droite.
Disqualifications: queue inhabituelle, taches sur le pelage, yeux verts.
Le bombay est un chat noir. Absolument noir. D'ébène. Petit cousin de Baghera, le Bombay convertirait tous les supersiticieux à la sorcellerie. Il a gardé la magie de ses lointains ancêtres. Le Bombay exerce toujours la même fascination que la créature médiévale maléfique qui se lovait auprès du feu. Feu sur lequel bouillait quelque philtre puissant. On soupçonne même ses amoureux d'un certain fanatisme qu'ils ne démentiront pas. Pas la peine de chercher la marque de l'ange, la touffe de poil blanc qui sauve les noirs de l'enfer, il n'en a pas !
Issu du mélange entre le Burmese et l'Américan Shortair, il est souple, grâcieux et robuste. De petit gabarit, calme et affectueux, il est le chat d'intérieur idéal. Si sa robe de satin noir lui confère un charme esthétique indubitable, c'est la générosité qui caractérise son comportement. Laissez vous aller à ce tendre esclavage que vous propose le Bombay. Vous en sortirez savants de mille choses que nos ancêtres, par crainte de châtiment divin, n'ont su nous transmettre. Acceptez de rester fasciné par l'animal, il vous le rendra au centuple.
C'est parce que nous avons été victime de cette séduction féline surnaturelle que nous avons voulu consacrer ces quelques pages au Bombay qui désormais accompagne nos jours qui, plutôt que de les assombrir, les éclaire par ses facéties, ses tendresses et ses drôleries.Et si c'est lui le chef, ce n'est que pour notre plus grand bonheur !
« Viens, mon beau chat, sur mon coeur amoureux ;
Retiens les griffes de ta patte,
Et laisse moi plonger dans tes beaux yeux,
Mêlés de métal et d'agate.
Lorsque mes doigts caressent à loisir
Ta tête et ton dos élastique,
Et que ma main s'enivre du plaisir
De palper ton corps électrique. »
Charles Baudelaire